Comme sous l'inquisition

Catégories : FANTASME
il y a 8 ans

L’officier venait à peine de passer la porte que le curé me prit par le bras.

  • Tiens, ma petite ! Avale cette fiole d’un seul trait ! Cela te détendra et libérera ton âme.

  • C’est pas bon, mais pas bon du tout !

Dégoûtant même. En revanche, je ressentis très vite les effets désinhibants de cette potion magique.

  • Sœur Rachel, allons dans sa chambre ! Nous devons nous concerter sur la meilleure façon de reprendre cette fille en main. Je m’étonne que vous n’ayez pas fait plus tôt appel à moi. Cette e n f a n t a un besoin urgent et flagrant de se confesser pour retrouver le droit chemin. Sa crise d’adolescence la conduit en droite ligne vers le dévergondage.

La directrice avait eu le temps de faire un topo exhaustif de ma personnalité exhibitionniste avant de pénétrer dans ma chambrée. J’aurais du baisser la tête, plier l’échine, craindre les représailles ecclésiastiques, mais non. Que du contraire, messieurs dames ! Je trouvais la fichue situation dans laquelle je m’étais fourrée, hyper excitante.

  • Tiens, Adèle est toujours dans la maison ?

Pour encore deux semaines mais ne vous méprenez pas, mon Père ! Elle a définitivement abandonné l’idée de prononcer ses vœux. Elle m’a avoué d’ailleurs n’en avoir jamais eu l’intention. Elle a simplement accompagné son amie pour se motiver mutuellement dans l’obtention de leur diplôme. Adèle est lesbienne jusqu’au bout des ongles, Monsieur le Chanoine. Je sais, c’est affreux. Au fil des jours, elle a pris un ascendant considérable sur son amie Valérie, l’entraînant dans des jeux sadomasochistes extrêmes sous le fallacieux prétexte de l’aider dans sa recherche du Christ. Pire ! Elle s’est adjoint l’aide des deux cousines trisseuses qui m’avaient innocemment demandé de partager leur vaste chambre.

Non ! Et dire que j’avais refusé deux fois leurs avances par le passé à ces jalouses !!!

  • Jésus, Marie, Joseph ! Je comprends mieux maintenant la confession incroyable qu’Adèle m’a faite un soir. Je me sens coupable de ne pas l’avoir comprise. Je croyais que vous aviez renvoyé les cousines.

  • Hum ! Ce sont de riches héritières et leurs parents, de riches donateurs qui ne regardent pas à la dépense pour en être débarrassées.

  • Pourquoi, encore une fois, ne pas m’avoir averti plus tôt de la gravité de la situation, sœur Rachel ?

  • C'est-à-dire que nous observions sans la comprendre la métamorphose physique de Valérie. Un jour, nous avons découvert celle qui prononcera bientôt ses vœux, attachée sur son lit, dans la chambre qu’elles partageaient. Dans son souci de plaire au Seigneur, Valérie implorait, de ses compagnes de chambrée, la multiplication de ses tourments. La pauvre est si naïve qu’elle ne fait toujours plus la différence entre les souffrances de son apprentissage rédemptoriste et le calvaire que lui faisait endurer le trio. Adèle s’était rapidement prise au jeu et voyait, dans cette forme d’esclavage consenti, un formidable exutoire à ses pulsions sadiques mais la t o r t u r a i t aussi dans un esprit d’offrande au Christ. Ce qui n’était pas le cas des cousines démoniaques qui avaient pour seule motivation d’entraîner notre novice dans la luxure. Quand nous avons détaché Valérie, elle nous avoua que tous ses temps libres étaient consacrés à approfondir son expérience de la t o r t u r e . Valérie en arrivait à éprouver, sous la domination des cousines, des dizaines de jouissances chaque nuit. Elles voyaient dans ces orgasmes répétés une sorte d’offrande ultime au Seigneur. Comment la blâmer ?

Pas très futée, la Valérie ! Je restai bouleversée par cette révélation publique dont l’évocation ne servait finalement qu’à tester ma réaction… qui ne tarda pas à se manifester dans un croisement de jambes assez puissant pour me déboîter les hanches.

  • C’est beau. Quel merveilleux exemple pour toi, Opaline ! Ma Sœur, je vois en Valérie et sa capacité à abandonner son corps les prémices de la Sainteté.

Le chanoine ponctua son affirmation par un signe de croix ostentatoire.

  • Occupez-vous d’Adèle ! Je n’ai aucune envie qu’elle colle son oreille contre la porte pendant que je confesse Opale.

Dès que nous fûmes seuls, il commença par me congratuler ironiquement sur mes dispositions évidentes de championne d’escalade. ..dans l’indécence. Ses mains calleuses glissaient vicieusement sur ma poitrine. Je maudis cent fois mon buste de se redresser sous cette caresse non désirée. Je maudis mille fois ma robe de faire obstacle à ses attouchements. Dans mon état normal, je l’aurais giflé mais le pouvoir de cette fiole faisait tout doucement basculer ma libido dans le rouge. Le prélat pervers s’étonnait tout autant de ne me provoquer que des frissons comme seule forme de résistance.

  • Je vais te parler en confesseur. Les sœurs m’ont appris énormément de choses sur ta conduite que ce soit en vacances ou dans l’internat. Je vais t’étonner mais je ne vois pas dans cette forme d’impudeur matière à te repentir. Tes fautes sont ailleurs et tu le sais. Ta recherche effrénée de plaisir, de toutes les formes de plaisir, est une preuve d’égoïsme intolérable et ne peut que te séparer de Dieu.

  • ???

  • Ne joue pas l’étonnée, tu es démasquée, fille du diable ! Ton besoin irrépressible d’utiliser tes charmes pour séduire sert à merveille les ambitions de Satan pour faire basculer les e n f a n t s de Dieu dans le péché. Contre cet état de fait, il faudra que nous nous battions tous ensemble.

  • ???

  • Tu es une très jolie gosse et un flot intense d’hormones circule dans ton S a n g . Tu n’es donc nullement responsable des pulsions que tu engendres comme ne l’était pas non plus Sainte Philomène Vierge et Martyre du premier siècle de l’ère chrétienne. Selon la légende, cette petite chrétienne subissait journellement les avances de l’Empereur romain que son corps parfait avait séduit et qui la désirait…

  • J’ai lu et relu avec ferveur l’histoire de son martyre. Comment elle avait choisi de devenir l’épouse du Christ contre la volonté de son père qui l’avait promise à l’empereur. Elle était adorée par le Saint Curé d’Ars si mes souvenirs sont exacts.

  • Parfaitement ! Elle te ressemble beaucoup mais contrairement à toi, elle ne faisait rien pour déclencher la passion. Commences-tu à comprendre le fondement de ton péché ?

Il avait abandonné mes seins et fixait mes jambes avec gourmandise.

  • Sainte Philomène a été t o r t u r é e parce qu’elle était trop belle et aimait trop le Christ tandis que moi, je vais être encore plus torturée parce que je suis encore plus belle et parce que j’aime plus le vice que le Christ.

  • C’est un peu ça, oui. Le péché capital que tu commets chaque jour tient à l’hypocrisie que tu manifestes en refusant d’avouer le mal qui te dévore. Explique-nous ce qui vient de changer en toi si tu veux que nous t’aidions!

Une petite larme craquante s’échappa du coin de mes paupières.

  • Je n’oserai jamais vous expliquer, les yeux dans les yeux, le trouble qui s’est emparé de mon corps depuis quelques mois. Ce serait trop dégoûtant.

  • Tu ne dois pas craindre d’avouer au prêtre un péché car je ne suis pas ici pour te juger. Ton péché ne me concerne pas personnellement et mon rôle se limitera à la mission que j’ai reçue de Dieu de manifester son pardon. Je vais t’aider à voir clair en toi. Laisse-moi te bander les yeux !

  • Qu’allez-vous me faire ?

  • Ce que tu n’oses pas me demander parce que tu imagines que mon rang m’interdit de la faire. Tes vêtements cachent la face de l'Eternel et l'empêche de t'écouter et de te venir en aide. Je vais te déshabiller et nous allons étudier ensemble le fonctionnement de ta chair pour mieux le canaliser…si cela ne t’ennuie pas du moins ?

  • Au contraire ! Comme cela ma robe de soirée ne sera pas froissée. Je n’ai personne à qui me confier, personne à qui poser mes questions. Mon demi-frère, je ne le vois que deux ou trois fois par an. Quant à maman…

Une fois nue, il m’obligea à m’asseoir sur le coin de mon bureau en écartant les cuisses.

  • Tu es très à l’aise avec la nudité. Ce n’est pas un reproche, au contraire. Dieu t’a faite gracieuse et sensuelle. Tu ne dois pas craindre de le montrer mais à bon escient. Tu as le devoir de prendre soin de ce corps si aguichant et le sport est certes un formidable outil pour façonner ton exquise anatomie. Il est communément admis que l’activité sportive canalise souvent les pulsions mais, dans ton cas, j’ai l’impression que le remède est pire que le mal. Il est grand temps d’arrêter de te mentir, en cessant cette hypocrisie puérile.

  • Mon Père ! Je ne comprends pas. En quoi suis-je hypocrite ?

  • Puisque tu sembles ou ne veux pas comprendre, je vais être très direct. Tu te sers du sport pour rechercher la souffrance. Ta lecture compulsive de la vie des Saintes Martyres nous laisse à penser que ta libido se nourrit volontiers de fantasmes de persécutions. Je vais te poser une question très précise qui demandera une réponse qui le sera, je l’espère, tout autant. Te sers-tu de ces pieuses lectures pour te masturber ?

  • Ah non, alors ! Non seulement, je ne me suis jamais masturbée mais je me sentirais souillée et irrespectueuse si je faisais cela.

  • J’ai peine à te croire. Le rapprochement entre ton exhibitionnisme et ta soif de lectures S a n g uinaires me parait évident cependant. Qui cultive la provocation récoltera la V i o l ence, dis l’adage. Dans ton cas, je traduirai plutôt en ces termes : « En utilisant mes appâts sans fard, j’espère attirer sur moi la souffrance que je mérite ».

Non content d’être un pervers sexuel, ce curé s’avéra être un redoutable manipulateur de conscience, une sorte d’extralucide spécialisé dans les a d o l e s c e n t es à la libido tourmentée, un professionnel de la culpabilisation.

  • Ton parcours est si proche et à la fois si éloigné de celui de Sainte Philomène.

En tout cas, il avait visé juste en me comparant à cette Sainte. Sa captivité enchaînée et le récit de sa résistance aux sollicitations sexuelles de l’empereur, me plongeait chaque fois dans l’ivresse.

  • « Croyant que la douleur et la honte affaibliraient le courage que mon divin Époux m'inspirait (c’est du Christ qu’il s’agit), il venait me voir chaque jour; puis, après avoir détaché mes chaînes pour me permettre de prendre la petite portion de pain et d'eau que je recevais comme nourriture, il renouvelait ses attaques dont certaines, sans la grâce de Dieu, auraient été fatales à ma pureté. Les échecs qu'il continua de rencontrer furent pour moi le prélude à de nouvelles t o r t u r e s, mais la prière me soutenait. L'Empereur, désespérant de me faire accéder à ses désirs, multiplia les supplices pour me terrifier et m'amener à rompre mon vœu avec le Ciel. Il ordonna qu'on m'attache à un pilier pour être fouettée sans merci tandis qu'on me lançait d'horribles blasphèmes. »

  • Tu connais par cœur des pans entiers de la vie de Sainte Philomène. Moi, le passage qui m’a le plus marqué est celui-ci : « Dieu et la virginité que je lui ai consacré passaient avant tout. Je ne cessais de me recommander à Jésus et à sa Mère très pure. Ma captivité durait depuis sept jours lorsque, au milieu d'une lumière céleste, je vis Marie tenant son divin Fils dans ses bras. Ma fille, me dit-elle, encore trente trois jours de prison et tu sortiras de cet état de douleur. Mon cœur battait de joie à l'annonce de cette nouvelle mais, la Reine des anges ajouta que je devrais, en cette prison, soutenir des tourments bien plus effrayants à l’image de ma beauté. »

Le chanoine tentateur me pinçait mollement l’intérieur des cuisses tout en parlant. Il s’approchait dangereusement de ma fente béante. L’excitation conjuguée de ce récit et de ses stimulations me faisait doucement perdre la tête. Je ne me défendais même pas. Je subissais ses attouchements comme un insecte pris dans une toile d’araignée. Pire, je glissai mes mains sur mon pubis et écartai mes lèvres intimes pour lui faire prendre conscience des possibilités masturbatoires infinies que mon sexe offrait dans cette exposition privilégiée.

  • Eprouves-tu, comme la Sainte à laquelle tu aimerais ressembler, le même vertige qui conduit tant de jeunes âmes à la vie chrétienne ?

Le curé s’engouffra dans ma brèche commença à me piquer la chatte avec ce qui ressemblait à s’y méprendre à un cure-dents. Maxi, ravi que quelqu’un s’intéresse enfin à lui, se redressa, fier comme Artaban.

  • Si vous voulez savoir si je sens poindre une vocation en moi, la réponse est catégoriquement non. Par contre, vous allez me rendre folle, mon Père, si vous continuez à me châtier le sexe pour mes mauvaises pensées. Je n’y peux rien, mon père. Je ressens un besoin viscéral de souffrir pour exister.

  • Si tu es incapable de résister à tes pulsions, laisse-toi prendre en charge ! Ta personnalité masochiste peut être un atout. Rien n’est encore perdu. La sainteté n’est pas si distante de la perversité. Toute pécheresse peut s’amender si elle s’implique totalement dans sa rédemption et consent d’être châtiée cruellement si elle transgresse ses engagements.

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